lundi 1 février 2010

Au fil de l'eau...

8h : me voici en selle sur mon vélo, suivie par ma petite sœur pour une petite excursion de 2 jours. Pendant mes quelques jours de vacances, je veux lui faire découvrir l’un de mes endroits préférés près du fleuve Niger. Nous avons RDV à l’autre bout de Niamey pour être récupérées en 4X4 et nous rendre au relais Kanasi, campement à 15 km de la sortie de Niamey.

Dépaysement total : nous passons du désert de sable et de cailloux à une végétation luxuriante au bord de l’eau : manguiers, roseaux, nénuphars, …


Une pirogue, menée par un habitant de l’île d’en face, nous attend pour nous emmener au marché Boubon à une heure et demie de rame. Nous profitons de ce calme, loin des klaxons de Niamey.



Beaucoup de pirogues se rendent à ce marché qui a lieu tous les mercredis : touristes ou Nigériens vendeurs et acheteurs. Le long du fleuve, nous apercevons aussi des gens faisant leur lessive ou leur toilette, ou des enfants jouant dans l’eau.



A l’approche de Boubon, nous entendons le bruit d’une foule et enfin le marché s’offre à nous : une foule multicolore dans un joyeux fouillis.


Le débarquement au milieu du bruit… et nous devons nous frayer un chemin parmi de nombreuses personnes voulant nous attirer chacune vers leur étalage. Nous décidons de nous échapper de ce vacarme et de visiter premièrement le village : nous passons dans les petites cours regroupant plusieurs habitations en banco : nom donné aux murs de briques recouverts d’argile.




La cour est le lieu de vie principal : les femmes discutent avant de préparer le repas avec le pilon (récipient en bois qui sert à broyer les céréales ou les herbes à l’aide d’un bâton).



Ce repas sera cuit sur un feu de bois dans la cour. Des animaux errent aussi à la recherchent de nourriture.
Les constructions recouvertes de toits en pailles et dont les murs sont en paille ou en banco, s’appellent des greniers. Elles servent à abriter les céréales pendant plusieurs mois. Elles sont construites à 30 cm du sol pour éviter que les termites ne s’installent dedans.


Puis, nous revenons sur le marché : les vendeurs de légumes, épices et herbes se disputent les acheteurs.



Mais ce marché est réputé pour ses canaries : grands vases d’argiles décorés, servant à conserver l’eau au frais.




Une pause pique nique près du fleuve nous permet de découvrir davantage la vie des femmes africaines : elles viennent laver leur linge et faire la vaisselle dans le fleuve.

L’une d’entre elles s’avancent vers nous et décident de nous apprendre quelques mots de Zarma, l’une des langues locales.

Après cette petite pause, nous prenons une pirogue pour rejoindre l’île Boubon juste en face, une île pour les touristes avec un restaurant et des boissons « potables » pour les touristes. En effet, sur le marché de Boubon, les enfants voulaient nous vendre des canettes ouvertes remplies avec du jus qu’ils ont coupé avec de l’eau de leur forage, eau qui n’est pas suffisamment traitée pour un touriste. Sur cette île, un immense baobab trône majestueusement.



En fin d’après midi : le retour vers le relais. Notre piroguier nous rejoint sur l’île Boubon pour nous ramener vers le relais Kanasi, notre campement de base. Nous faisons un détour par l’île Kanasi : et là surprise !! Un hippopotame broute les herbes des marécages. Les hippopotames sont nombreux dans le secteur.

Ils sont l’attraction des touristes mais pas des habitants car ces animaux saccagent les jardins de l’île.

Nous accostons sur l’île: il y a de nombreux équipements qui ont été subventionnés par une ONG française : « Raoul Kanasi » : un forage, un centre de formation pour femmes, une école, … Et sur les branches des manguiers, des centaines de chauves souris, de la taille d’un corbeau, se disputent une place pour la nuit.

Puis nous repartons dans notre pirogue avec le coucher du soleil : magnifique ces couleurs sur le fleuve…



Et nous sommes accueillies au relais par un repas sur la terrasse, près du fleuve. Une table est dressée rien que pour nous deux !! Repas pris au clair de pleine lune, avec le bruit des grillons, et des hippopotames…



Une bonne nuit sous tente, nous permettra de rêver de ces si beaux paysages.

Dans un prochain article, je vous raconterai la suite de cette belle excursion.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire