jeudi 8 juillet 2010

Derniers souvenirs avant le départ

Le dernier jour de mon séjour, je suis retournée près du fleuve, mon endroit préféré.
Le niveau avait bien baissé en attendant qu'il remonte avec la saison des pluies.
J'ai croisé des vaches bien maigres cherchant leur nourriture.


Nous avons été chassé par une tempête de sable, fréquente en ce début de saison des pluies.



Mon départ:

Je n'oublierai jamais cette expérience au Niger, même si elle a était plus courte que prévue.
Maintenant de retour en France, je souhaite continuer à vivre chaque instant en remerciant Dieu de tous les privilèges que j'ai ici en France et si possible les partager autour de moi.

Quelques vues insolites...

Je ne voulais pas manquer de vous faire partager deux suprises:
La première:
Un golf près de Niamey!! Et oui, même en Afrique les golfs existent.
Pas en pelouse mais sur une piste de cailloux.
Je n'ai pas testé pour voir ci ça marche, à vous de voir!!

La deuxième: une vente de pain en bord de route... (non emballés..)

Le lavage des vêtements: plus blanc que blanc!!

En passant près du fleuve, quelle ne fut pas ma surprise en voyant des jeunes garçons en train de laver le linge sur les rives et de l'étendre ensuite sur l'herbe.


Cela faisait un beau patwork de couleurs mais je ne garantis pas de sa blancheur...

Quelques moyens de transport

Voici différents moyens de transport à Niamey:

Certains hanidiacpés bénéficient de vélo à pédales manuelles:

Pour les valides, on peut avoir le choix selon ses activités entre le taxi,

Une moto (regardez la selle custumisée de celle-ci):

ou bien un transport moins rapide, l'âne mais efficace pour transporter de lourdes charges:

Le marché

Ah le marché!!
Si l'on aime se faufiller parmi les gens et même être bousculés, vous êtes les bienvenus sur les marchés. Et si en plus, on voit que vous ne connaissez pas trop l'endroit, on vous harcelera de tous les côtés pour que vous veniez vers le bon étalage.
Mais bon, j'ai tout de même pu apprécier la diversité des fruits et légumes africains ainsi que les senteurs des épices.

Mais attention, lorsque l'on entre au coeur du marché, c'est l'espace des viandes et poissons et là, je n'ai même pas pris de photos car l'odeur m'a fait fuir rapidement.
Ainsi, voici le marché lorsque vous arrivez: une grande place avec des marchands tout autour.

ou bien tournant autour avec leur brouette:

En plus des marchands de fruits et légumes, il pourra y avoir des vendeurs de feuilles qui entrent dans la composition de pratiquement toutes les sauces de la cuisine nigérienne:

mais aussi d'oeufs, de beurre et de yaourt sous une chaleur de plus de 40 degrés!!
ou bien de vaisselle en plastique ou métal


mais aussi de calebasses:

Les boutiques du quartier

Même si la majorité des ventes se font à même la rue, il existe quand même quelques boutiques en tolle ou dans des constructions en dur.
Ainsi, dans chaque quartier, vous trouverez un petit épicier chez lequel vous pourrez trouver farine, sucre, pâtes, conserves, lait en poudre, carte de téléphone, pain, ....

Voici le tailleur. je dirai presque que c'est la boutique emblème des pays d'Afrique. en effet, la majorité des Nigériens font encore leurs vêtements sur mesure. Ils achètent les pagnes au marché et se font faire leur vêtement chez le tailleur.

Les coiffeurs ont également leur atelier en tolle.

Les vendeurs dans la rue

Au Niger, j'ai été surprise par toute l'activité dans la rue et en particulier la vente de nourriture. Toute la vie se passant dans la rue, la préparation de la nourriture aussi.
Ainsi, le boucher coupe sa viande sur son étal et les mouches ne manquent pas de se servir au passage.
Les brochettes sont préparées devant vous et cuites sur un grand brasier mais elles ne sont pas trop mauvaises et si on les consomme juste quand elles viennent d'être cuites, on ne devrait pas tomber malade (j'ai testé).
Quand au poisson, il est également frit devant vous dans un fourneau au feu de bois.





Ici, c'est le bois qui sert d'énergie et il se vend par fagot que les femmes achètent chaque jour.


Toute la journée, vous pourrez aussi trouver des plats à emporter.
Le matin, ce sera les massas, beignets plats



ou bien des paris massa, beignets ronds dont la pâte est directement plongée dans le bain de friture.
Ils font aussi des petits beignets ronds avec de la farine de mil dont le goût est légèrement different.
Ces beignets se mangent avec de la poudre d'arachide et du piment. On peut aussi les mettre dans une baguette pour les manger en sandwich.
Puis si l'on a encore une petite faim, la boullie de mil est également servie.

ou bien si vous préférez faire vos fritures vous même, l'huile se trouve en vente dans la rue, presque à température souhaitée!!

Et le midi ou le soir, où que vous soyez, vous pourrez déguster de la semoule de manioc avec des haricots secs (niébés) et des feuilles, tout cela agrémenté d'une sauce pimentée et de poudre d'arachide.


Pour finir votre repas, un café ou un thé servi par un petit vendeur de passage, l'étal sur la tête qui s'arrète à la demande des clients. mais tout le monde boit dans le même verre...

ou bien si vous préférez de l'eau, vous avez le choix entre remplir votre bidon d'eau ou acheter un petit sac plastique contenant 0,5l d'eau.


et enfin, vous trouverez bonbons et autre...

jeudi 1 juillet 2010

La prevention du SIDA au Niger

Le Niger est un pays dont la mortalité est élevée en particulier chez les jeunes.
Différentes raisons sont évoquées:

La mortalite infantile avec une alimentation insuffisante et de fortes diarrhées dues au manque d'hygiene;

mais aussi la mortalité liée au SIDA pour les plus âgés même si au Niger, elle semble être moins présente que dans d'autres pays d'Afrique.

Pour tenter de diminuer cette mortalité liée au SIDA, des ONG luttent tous les jours et des messages sont affichés dans des endroits très frequentés par les jeunes comme ces pancartes sur le site universiatire de Niamey:





lundi 28 juin 2010

Quelques instants de bonheur

Ce n'est pas parce qu'un pays est pauvre que l'on ne trouvera pas des moments de bonheur.
Au contraire, je dirai meme que les instants de bonheur sont vécus avec plus d'intensité pour faire oublier l'espace d'un instant cette pauvreté peut-être.
Alors en voici quelques-uns en images :

Un enfant jouant avec une roue de velo: leur jeu favori


Des enfants en train de grimper sur un arbres pour attraper les fruits d'un palmier:


ou bien une jeune fille me demandant de la prendre en photo:



dimanche 27 juin 2010

Aride, mais que c'est beau!!!

Ce matin, j'ai voulu sortir de Niamey et aller faire un tour dans les environs:
Il parait qu'il y a un endroit qu'il ne faut pas manquer avant de quitter Niamey; " les 3 soeurs".
Qu'est-ce que cela peut bien être me direz vous?
Et bien ce sont trois collines qui longent la route en direction de la ville de Torodi.
Heureusement que l'on m'avait dit la direction car au bout de trois taxis, aucun ne connaissant le lieu, je demande l'endroit a un pompiste qui me dit que cela ne s'appelle pas les trois soeurs mais "Collines gourmandes". Pourquoi pas, apres tout!!!

Mais même avec ce nom, j'ai dû attendre le 5ème taximan qui connaisse cet endroit pour me prendre.

Et sur place, je découvre que "les Collines gourmandes" est le nom de l'hôtel restaurant en face des "trois soeurs".

Le déplacement vaut le coup.
La vue de ces trois collines est splendide.

Et encore plus lorsque l'on monte sur ces collines.
En haut: au loin vous voyez Niamey le long du fleuve
Mais ce qui vous frappe, c'est surtout les différentes couleurs de marrons, oranges et taches de vert
et puis quelques villages qui se sont construits au milieu de ce paysage si aride.

De retour au niger


Depuis presque une semaine je suis de retour au Niger mais pas pour y rester helas.

J'ai cependant voulu y retourner pour faire mes adieux aux amis et connaissances et sentir de nouveau cette ambiance africaine qui vous tranporte dans un autre temps.

Voici quelques photos pour vous faire partager ces instants:

Un village:


La vie dans un quartier:



Et l'évènement de la semaine pour les nigeriens, bien plus important que la coupe du monde de football, la premiere grosse pluie depuis octobre 2009:


mardi 20 avril 2010

Une pause en Bretagne


Vous êtes plusieurs à vous demander pourquoi je n'écrivais plus d'articles sur mon blog: depuis fin mars, je suis rentrée en France.

Quand on est une passionnée comme moi, on vit les choses à fond, chaque instant avec une telle intensité, que je ne me suis pas rendue compte que j'étais très fatiguée.
J'ai donc été obligée d'arréter ma mission là bas et je ne sais pas si je pourrai y retourner et si oui quand.

En attendant, il se peut que j'écrive encore quelques articles sur les anecdoctes que j'ai gardé en mémoires ou les rencontres que je n'ai pas eu le temps de vous faire partager.
Je vais aussi essayer de trouver le moyen d'arranger l'affichage de mon blog car vous êtes plusieurs à me dire que certaines pages ne s'affichent plus correctement.

Et puis merci de m'avoir soutenu dans cette expérience jusqu'à présent.

mardi 16 mars 2010

Un visage, une rencontre…

Cela fait presque 5 mois que je vis à Niamey et je croise tous les jours des gens avec mon travail ou dans la rue. Ces personnes ont des conditions de vie et des parcours de vie différents.
Dans le cadre de mon travail, j’ai visité des sessions d’alphabétisation pour les femmes. L’une d’entres elles a bien voulu me dévoiler un peu de son parcours de vie.
Plusieurs d’entres vous ont souhaité connaître davantage les Nigériens et Nigériennes.

Alors voici pour vous cet entretien :

"Je m’appelle Fati. J’ai 51 ans et je suis la mère de 10 enfants. Je suis née à Niamey, dans une famille musulmane de 7 enfants et je suis l’ainée.
Ma famille avait un peu de moyens car on mangeait trois fois par jour. Mon père était transporteur et ma mère restait à la maison pour nous élever.

Quand j’étais petite, je devais rester à la maison pour aider ma mère pour le ménage et m’occuper de mes frères et sœurs.

Je suis quand même partie une fois en vacances hors de Niamey mais toujours au Niger pour voir ma grand-mère.


Je me suis mariée à 13ans et j’ai dû quitter la maison pour aller vivre dans un autre quartier de Niamey de l’autre côté du fleuve. Cela a été très dur pour moi car j’étais trop jeune.
A 15 ans, j’ai eu mon premier enfant, puis les autres ont suivi.
En 1987, j’ai eu mon premier travail dans une école : je faisais la cuisine pour la cantine, puis j’ai été femme de ménage et aide jardinière dans la même école.
Ma vie n’a pas toujours été facile avec 10 enfants. L’un de mes enfants est décédé.
Au niveau financier, cela a été parfois compliqué.
Mon mari est cultivateur alors il part ailleurs pour le travail et suis seule pour élever mes enfants.Mais maintenant je suis divorcée. Et je suis devenue chrétienne en 2001 grâce à un ami.
En venant ici, au cours d’alphabétisation, j’apprends à lire et à écrire car on ne sait jamais : la vie est longue…
Je suis femme de ménage mais je deviens vieille et mon travail me donne mal au dos. Alors je souhaiterai faire un autre travail et ouvrir un commerce. Grâce à la lecture et le calcul, je vais pouvoir le faire.J’ai aussi fait l’alphabétisation en français en 1977 et en Zarma en 1997: je suis très motivée. Je n’ai jamais été à l’école car avant ce n’était que les garçons qui allaient à l’école au Niger.
Ce que j’aime bien faire ?: rire, accueillir du monde et prier.
Ce que j’aimerais faire ? : ouvrir un jour un commerce."

Vous venez de lire le portait de Fati. Il est vrai qu’elle ne représente pas à elle seule l’ensemble des femmes du Niger mais cela peut tout de même vous donner une idée des conditions de vie des femmes dans ce pays.
De temps en temps, quand j’en aurai l’occasion, je continuerai de m’intéresser à la vie des gens que je rencontre pour vous la faire partager à mon tour.

mardi 9 mars 2010

Ah! ces ordures...

Dans le quartier, le long de certaines pistes, je vois des chèvres cherchant de quoi manger parmi un monticule d’ordures.


Ces déchets peuvent parfois envahir le chemin et il faut alors se frayer un passage, ce qui n’est pas toujours aisé. Les piétons y passent mais aussi les véhicules. J’appréhende déjà la saison des pluies quand toutes ces ordures seront mélangées à la boue ou même flotteront dans l‘eau sale.

Les animaux (chèvre, vaches) y trouvent leur bonheur en mâchant cartons et papiers, mais aussi les enfants en cherchant des vieux objets abandonnés.


Quand je suis arrivée, je pensais que les ordures étaient jetées n’importe où mais il y a tout de même une organisation si on y prête attention.
Lorsqu’un Nigérien consomme du yaourt en sachet plastique, par exemple, il va jeter l’emballage dans la rue. Ce plastique va s’envoler jusqu’au bord de la piste et il sera balayé par un gardien le lendemain et mis dans un bidon métallique. Il n’y a en effet pas de poubelles publiques dans la rue et pas de service public de ramassage d’ordures à Niamey, ce qui explique que les gens jettent leurs ordures par terre.
Il existe tout de même des agents de nettoyage qui ramassent les papiers sur les routes principales. La première fois que je suis passée sur l’une de ces routes, « une armée » d’une quinzaine de balayeurs en tenue orange, avec le balai et le masque anti poussière ramassaient les ordures tandis qu’une dizaine les regardaient en attendant leur tour.

Pour ce qui est des ordures ménagères, les Nigériens les jettent aussi par terre sur le sol de leur cour. Ainsi, tous les matins, entre 6h30 et 7h00, vous trouverez les femmes ou les jeunes filles en train de les balayer et de les mettre dans un seau. Puis, elles les transporteront, sur leur tête, jusque dans les décharges dont je vous parlais au début de cet article.


Les ordures des ONG ou des locataires habitant ce quartier sont stockées dans un bidon métallique (feuilles d’arbres, ordures ménagères, papiers…) et un ramasseur d’ordure passe plusieurs fois par semaine avec sa carriole pour les récupérer et les amener dans les mêmes décharges. Il y mettra ensuite le feu et quand vous passez en même temps, les odeurs de plastique brûlé sont insoutenables. Et maintenant, avec la chaleur, les odeurs de ces décharges deviennent dérangeantes.


Cependant, il existe un service privé de ramassage d’ordures plus organisé. Un camion passe deux fois par semaine pour collecter votre bidon d’ordures. Vous devez pour cela payer 2500F par mois (soit 3.80€). Vos ordures seront ainsi emmenées à l’extérieur de la ville pour être brûlées dans une grande décharge.

Mais avant de les jeter à la décharge, tous ces ramasseurs d’ordures (sociétés privées ou petits ramasseurs d’ordures), inspectent méticuleusement toutes nos poubelles, surtout celles « des Blancs » : en effet, elles peuvent être pour eux « une mine d’or » : toutes les bouteilles en verre, les pots en verre, les pots en plastique, les canettes, les bouchons, les capsules, les vieux objets,… seront revendus au marché et pourront être achetées par des vendeurs d’huile d’arachide au détail par exemple… Le métal ou le verre récupéré pourra aussi être revendu au Nigéria par kg pour y être recyclé.
Il y a ainsi beaucoup moins d’ordures qui sont brûlées.
Cependant, le gros problème reste celui des emballages et sacs en plastique car des quantités traînent par terre et sont brûlées tous les jours… Mais le souci de l’environnement n’est pour l’instant pas une priorité dans ce pays.