mardi 26 janvier 2010

A la recherche de l'eau...

Beaucoup de Nigériens ne vivent pas dans une maison en dure avec tout le confort mais dans des cases, des petites maisons en brique, des abris en tôle ou confectionnés à l’aide de bâches. Certains vivent même dans la rue. Ils n’ont donc pas l’eau courante chez eux.

S’ils habitent en ville, ils iront acheter l’eau auprès d’un vendeur qui passe avec son chariot en la vendant dans des bidons.


S’ils habitent en brousse, ils feront parfois plusieurs km pour aller chercher un seau d’eau au forage ou dans un puits pour le ramener jusque chez eux sur leur tête. C’est souvent le travail des jeunes filles.

Lorsqu’il n’y a pas de forage, les habitants sont obligés de puiser l’eau dans une mare ou dans le fleuve. Ces personnes seront alors exposées à diverses maladies comme la diarrhée.
Cette eau puisée ou achetée servira à la consommation, à préparer le repas ou pour se laver.

Elle sera aussi utilisée pour se laver les fesses après avoir fait ses besoins. Ici, au Niger, peu de personnes utilisent les toilettes avec du papier WC. L’usage est d’utiliser des latrines (qui ressemble à des toilettes turcs) ou bien un trou, ou parfois directement dans la nature, et de prendre une bouilloire en plastique, de la remplir d’eau et se laver les fesses avec l’aide des mains.


L’eau est également utilisée pour faire la lessive : car pratiquement tout le monde lave sa lessive à la main ou la confie à un lavandier qui la lavera à la main.
Et là, surprise, en passant sur le pont au dessus du fleuve Niger, j’ai vu plein de vêtements posés sur la barrière du pont. Je croyais qu’ils étaient à vendre mais ils étaient seulement en train de sécher. Ils venaient d’être lavés dans le fleuve.

L’eau est aussi employée plusieurs fois par jour pour les ablutions par les musulmans. Avant de faire la prière, ils prennent une bouilloire et se lavent les mains, les coudes, les pieds et le visage.


L’eau, c’est aussi ce qui permettra aux jardins de pousser. Même en Afrique, on peut faire pousser des légumes. A Niamey, il y a beaucoup de petits jardins et particulièrement dans mon quartier qui est plutôt rural. Les jardiniers ont creusé des grands trous qui se remplissent tous les jours car ils sont reliés à des nappes souterraines. Et chaque matin et chaque soir, les jardiniers font des allers retour avec leurs arrosoirs.

La culture est aussi favorable près du fleuve Niger.
Mais lorsqu’on s’éloigne d’une rivière ou d’un puits, la culture devient impossible. Car même avec un point d’eau proche, la culture réussit au prix de beaucoup d’effort pour faire tous ces allers-retours.

Quand je suis arrivée à Niamey et que j’ai vu tous ces arbres verts dans les rues, je me suis dis que l’on m’avait menti : le Niger, ce n’est pas si sec que cela. Mais pour que ces arbres soient si verts, ils sont arrosés plusieurs fois par semaine, ou bien dans certains endroits, ils ont été plantés au dessus d’un point d’eau.

Enfin, lorsque vous vous promenez dans la rue et que vous avez envie de boire de l’eau, vous aurez le choix entre deux possibilités : acheter de l’eau dans un sac plastique fermé par un nœud : c’est l’eau du robinet qui a été mise en sachet ; ou bien acheter de l’eau dans un sac plastique scellé : c’est de l’eau de source mise en sachet par une usine. La première fois, ce n’est d’ailleurs pas facile de la boire sans en mettre partout. Vous coupez une extrémité du sachet avec les dents et vous aspirez.


Et si vous habitez dans une maison avec l’eau courante, vous pourrez utiliser cette eau pour votre toilette, pour faire la cuisine si vous chauffez cette eau, mais pour la boire ou pour faire des glaçons, il faudra d’abord la filtrer dans un filtre à charbon. En effet, cette eau vient du fleuve Niger et elle n’est pas traitée avec les mêmes critères de potabilité que chez nous. Nous pouvons donc être malade en buvant cette eau.



L’eau est donc présente au Niger mais pas répartie uniformément sur le territoire et peu de gens y ont un accès aussi facile.

mardi 19 janvier 2010

3 mois...

Aujourd'hui, cela fait trois mois que je suis entrée au Niger. Pour pouvoir y rester plus longtemps, j'ai dû faire les démarches nécessaires pour obtenir un titre de séjour.



Et cela n'a pas été très facile: Je connais maintenant plusieurs ministrères et dans chacun d'eux différents services.
J'ai pourtant eu la sagesse de commmencer ces démarches un mois avant la date d'expiration de mon visa de séjour de trois mois et cela a été nécessaire.


Je me suis tout d'abord renseignée à l'ambassade de France qui pensait pourvoir m'obtenir un visa rapidement mais elle faisait erreur.
En effet, depuis janvier 2010, je suis volontaire de solidarité internationale (VSI). L'ambsasade de France a un accord avec l'Etat mais pour les personnes étant Volontaire International (VI) et non VSI.


On m'a alors dirigé vers la Direction de la Surveillance du Territoire (DST).
A l'acceuil, on m'oriente vers la procédure de Visa payant (90000FCFA soit 137€) mais pour cela, je doit déclarer ne pas travailler, ce qui n'est pas réellement mon cas.


Par la suite, j'apprends par le directeur de l'ONG Adra Niger, au sein de laquelle je suis volontaire, qu'il existe une procédure de visa gratuit d'une durée d'un an; mais que cette procédure est un peu longue à entreprendre. Je décide de la tenter.

Pour obtenir le bon formulaire de dépot du dossier, il faut que je me rende au ministère des Affaires étrangères voir le chef de division des voyages officiels.
Puis je dépose mon dossier au ministère des tutelles à la direction des ONG qui doit rédiger une lettre de recommandations pour le ministère de l'intérieur. Cette lettre est basée sur le fait que l'ONG Adra a établit un accord avec l'Etat pour être exemptée de certaines taxes. Le Gouvernement nigérien attribuait en effet des avantages à certaines ONG reconnues comme ayant une utilité publique.
Mais je n'ai pas pu obtenir cette lettre de recommandations car il fallait que je sois embauchée à l'extérieur du Niger.

Je suis alors retournée à la DST qui m'a présenté un nouveau titre: le permis de séjour ayant une validité d'un an.
Il me faut alors fournir différents papiers et faire diverses démarches: acheter une taxe de voirie (1500FCFA, 2,30€) à la Mairie, des timbres fiscaux (50000FCFA, 76€) au trésor public, faire un certificat de résidence au poste de police (500FCFA, 0,76€) et donner 5000FCFA (7.63€), deux photos d'identité, un extrait de casier judiciaire, mon contrat de travail ainsi que mon passeport.


Le lendemain, je déposai donc tous ces documents au guichet puis le jour d'après je reviens pour avoir une réponse et l'on me dit que mon contrat de travail n'est pas valable car il n'a pas été signé par l'ANPE.

Je me rends donc à l'ANPE et l'on me dit qu'il me faudra plus de 2 semaines pour établir ce contrat (alors qu'il ne me restait plus que 13jours pour renouveller mon titre). De plus, n'étant pas une employée de l'ONG mais seulement volontaire, je ne pouvais pas établir de contrat avec l'ANPE.


Je retourne donc à la DST et je demande un RDV avec un responsable des permis de séjour.


Je lui explique mon cas particulier: je ne suis ni employée (donc pb pour obtenir un permis de séjour), ni sans travail (pour obtenir le visa payant).
Il trouve une solution en me demandant une copie de l'accord du protocole conclu entre l'ONG et l'Etat.
Grâce à cette copie, le lendemain, j'ai pu obtenir mon permis de séjour dans les temps et sans faire une démarche de plus, car le lendemain, mon extrait de casier judiaciaire était périmé et j'aurai dû me rendre à la cours d'appel de Niamey pour en établir un autre.



Je peux donc maintenant
rester librement au Niger pour une année et accomplir sereinement ma mission.

Merci à tous ceux qui m'ont soutenu dans cette démarche un peu stressante.


lundi 18 janvier 2010

En route pour Torodi

Depuis mon arrivée au Niger, il y a presque 3 mois, je suis principalement restée sur Niamey, la capitale du Niger.
J’ai tout de même eu l’occasion de sortir deux fois dans le cadre de mon travail. Je vais vous raconter l’une de ces excursions, même s’il sera peut être difficile pour moi de vous décrire les paysages, les couleurs, les bruits, les odeurs si différents de ce que l’on habitude de voir, sentir et entendre en France. Mais quelques photos vous donnerons un petit aperçu de la beauté et de l’immensité de ces paysages.

Un matin de novembre, 6h45, je quitte le bureau avec mon assistant-traducteur. Nous marchons le long de la piste sablonneuse avant de trouver un taxi qui nous emmène à l’autre bout de la ville dans l’une des gares de taxi. Nous attendons alors le chauffeur de l’ONG qui s’est occupé de prendre nos billets la veille. Il a dû négocier le prix ainsi que notre transport à l’arrivée à Torodi de l’arrêt de taxi jusqu’au lieu de notre RDV. Nous sommes en effet attendus par le coordinateur d’un programme d’assainissement et d’hygiène pour qu’il m’explique son action et les résultats observés.


Arrivés vers 7h15 à la gare de taxi, nous attendons jusque 9h05… que le taxi démarre. Pourquoi tant d’attente ? Il fallait que toutes les places soient occupées pour que le voyage soit rentable. Mais la notion de « plein » n’est pas la même en France et au Niger. J’ai donc fait le voyage avec 19 autres personnes dans un taxi conçu pour transporter 12 personnes, sans compter les nombreux bagages entre les pieds et sur le toit.

Mais en attendant que le taxi démarre, il faisait déjà chaud (plus de 30 degrés dehors) et pas de vent ; et lorsqu’il nous a fait monter et qu’à l’intérieur il faisait plus de 35 degrés, avec les odeurs corporelles, les marchands tournant autour cherchant à vous vendre n’importe quoi, ces 15 minutes m’ont semblé une éternité.



9h05, enfin le départ… et là toute cette attente est oubliée tellement le paysage est beau, mieux que dans tous les films ou les documentaires.






Ces couleurs de feu à perte de vue, ces oranges, ocres, marrons, violet… tout n’est que sable et cailloux parsemés de quelques arbustes ou palmiers et au loin ces collines de sables et de cailloux.





Nous croisons aussi des troupeaux qui viennent s'abreuver dans les mares:






Mais aussi une grande mosquée, construite en pleine campagne, magnifique face à la pauvreté des gens vivant aux alentours…






Puis nous passons par quelques villages construits le long de la route. La forme des habitations me surprend un peu : en paille avec un toit conique.



Il y a en aussi qui sont sans fenêtre : ceux sont des réserves pour les céréales (les greniers). Elles sont construites en hauteur pour ne pas que les animaux puissent manger ces céréales, et parfois, elles sont entourées de barrières en bois.


Les animaux (ici un âne à l'ombre) sont abrités par des abris de pailles soutenus par des piquets en bois pour supporter la chaleur. Ces mêmes abris construits dans les villages peuvent aussi servir les jours de marchés pour abriter les marchandises.




Nous passons aussi par des villages de plus grandes tailles avec une douane à l’entrée : le chauffeur doit s’arrêter pour payer un droit de passage.
Je prends le temps de regarder les étalages de viandes qui pendent sous le soleil, entourées par la danse des mouches…


Un peu après 10h, au bout d’une heure de transport (une soixantaine de km), le chauffeur nous fais signe que nous sommes arrivés à destination, Torodi. C’est une petite ville qui ressemble à beaucoup de quartiers de Niamey, avec des boutiques de tôles tout le long de l’axe principal. A notre arrivée, deux motos nous attendent pour nous emmener vers l’ONG.

Puis au bout d’une heure d’entretien, nous repartons vers le centre du village pour reprendre un taxi. Au bout d’une heure d’attente, un taxi nous prend et sur la route, il se remplira et transportera même un lourd chargement de plusieurs corbeilles de légumes qui seront vendus le lendemain sur le marché de Niamey.


Un long voyage pour une heure d’entretien… mais qui n’a pas de prix quand je repense à ces paysages d’une grande beauté, si secs et si désertiques


... et pourtant habités par des peuples qui ont toujours vécus ici. Pour certains, il leur faut faire des km pour avoir accès à un point d’eau potable. Pour moi, cela me semble infaisable quand on a grandi avec un robinet dans la main !!... Le développement des forages dans les zones reculées est donc d’une grande importance pour ces habitants.

lundi 11 janvier 2010

Cadeau...


Avec les fêtes, vous avez certainement reçu plusieurs cadeaux mais aussi offert petits ou gros cadeaux à vos proches, vos amis parce qu’à Noël nous avons l’habitude de le faire, pour montrer à ceux qui nous entourent qu’on les aime.

Ici, à Noël, peu d’enfants auront reçus des cadeaux, peut être auront-ils eu un repas un peu plus copieux que d’habitude…

Mais vous entendrez pourtant le mot « cadeau » tous les jours de l’année, pas seulement en décembre… Pourquoi ? Lorsque vous sortez de chez vous et que vous promenez sur les pistes ou bien surtout lorsque vous faites vos courses, des enfants ne vous dirons pas « bonjour » mais « cadeau », ou bien « donne-moi cadeau ». Une jolie façon de dire : « donne moi 100F ».

Et oui, pas moyen d’être tranquille lorsque l’on fait des achats ici : sans cesse des enfants qui nous tournent autour et qui tendent une assiette ou bien leur main pour recevoir une pièce.



Pour certains enfants, mendier, c’est leur activité quotidienne : soit parce qu’ils sont orphelins, ou bien que leur famille les envoie car elle n’a pas assez d’argent et ne peut se permettre de les envoyer à l’école.


Cependant, pour d’autres enfants, mendier est une obligation imposée par l’école coranique : pour leur « apprendre la vie », les maîtres les envoient tous les jours mendier leur repas !! Ils devraient peut-être plutôt leur apprendre un métier au lieu de leur apprendre à devenir des mendiants professionnels !! Ces enfants sont reconnaissables de loin car ils arrivent en bande avec une assiette accrochée par une ficelle autour du cou.


Mais il n’y a pas que les enfants qui mendient : des adultes pauvres, qui ne peuvent travailler car ils sont handicapés ou aveugles, car ici pas de couverture maladie. C’est à la famille élargie et aux amis de subvenir à ceux qui sont dans le besoin. Mais parfois, la famille est elle aussi trop pauvre.


Donc, à chaque carrefour, lorsque vous êtes arrêtés au feu rouge, des personnes, enfants ou adultes, viennent à votre fenêtre demander l’aumône.


Il vous est difficile de passer un jour sans être interpellés par cette misère.
Que faire ?Donner à la première personne que vous voyez ? Mais après, tous les enfants vous courent après pour eux aussi recevoir une pièce ?... ou bien faire une distribution de gâteaux ? Mais ce ne seront que des solutions temporaires…
Et puis il n’est pas possible de changer toute cette misère en un jour…


Mais si tous ces enfants pouvaient aller à l’école et apprendre un métier, peut-être que les conditions de vie évolueraient un peu, car le Niger est l’un des pays les plus pauvres de la planète avec un taux de scolarisation très faible : 33% des enfants vont jusqu’au CM2.
L'école serait ainsi le cadeau qui pourrait les aider...


jeudi 7 janvier 2010

La vie dans une capitale africaine

Quand on parle de capitale, on pense grands immeubles, grands boulevards, beaucoup de voitures et la foule sur les trottoirs. A Niamey, ce n’est pas tout à fait comme cela.
Déjà, vous atterrissez dans un petit aéroport pour une capitale, à peu près la taille de celui de Nîmes. Puis, vous prenez les grands boulevards pour rejoindre votre hôtel 3 étoiles, tout confort avec piscine, accès wifi, salle de projection cinéma : jusque là, ça ne change pas des grandes villes que vous avez l’habitude de fréquenter.


Mais si vous décidez de prolonger votre séjour, vous commencerez à vous rendre compte que vous êtes en Afrique.
Tout d’abord, vous cherchez une villa à louer, dans les beaux quartiers de préférence, toute entourée de hauts murs, avec un jardin agrémenté de grands arbres, mais surtout avec un gardien devant, obligatoire pour tous les étrangers si l’on souhaite garder tout son matériel et ne pas recevoir de visites dérangeantes.

Et puis, vous prenez le temps de vivre dans cette belle capitale qu’est Niamey, mais de jour bien sûr, ou de nuit, mais jamais seul car les étrangers sont hélas une cible facile.

Ainsi, voici ce qui vous attend :
6h30 : Niamey s’éveille au bruit de la prière musulmane ou des coqs si vous habitez dans les petits quartiers. Il fait encore à peine jour. Les habitants se préparent pour leur journée de travail. Les femmes ou les jeunes filles balayent la cour, d’autres femmes préparent la bouillie de mil ou la pâte pour les massas (beignets) qui seront vendus dans la rue.

7h : Niamey est bien éveillée : les vendeurs sont alignés le long de la piste, les enfants marchent, sacs au dos, pour l’école, les travailleurs se hâtent pour prendre un taxi ou bien marchent jusqu’à leur travail, et tout cela dans un joyeux vacarme de klaxons et dans un nuage de poussière.


Mais ce qui sera plus inhabituel pour un européen sera de voir les troupeaux de chèvres ou de moutons passer juste devant sa porte, mené par un touareg jusqu’aux pâturages ou bien sur le marché aux bêtes...


... ce sera aussi de voir certains enfants se promener pieds nus ou sans vêtement.

Puis si vous marchez 10 minutes pour rejoindre un axe principal goudronné, le bruit des voitures et des klaxons sera encore plus présent. Mais ce qui vous frappera le plus, ce sera la rencontre d’un chameau sur la route, au milieu des voitures, tiré par un paysan, et transportant tout un ballot de paille. Vous croiserez aussi des chariots tirés par deux enfants avec diverses marchandises: des bidons d'eau, de la paille, du bois; ou bien des chariots tirés par un âne, avec divers chargements.


Parfois, au beau milieu de la route, vous vous trouverez nez à nez avec une voiture ou une moto accidentée. Elle pourra rester deux heures, en attendant l’arrivée de la police pour le constat.


Et si vous vous préoccupez du code la route, il y a très peu de panneaux de direction : vous devez donc connaître votre chemin par cœur, très peu de panneaux de limitation de vitesse : vous pouvez donc rouler à l’allure que vous souhaitez. La ceinture est optionnelle, le casque pour les motos également. Et c’est le plus habile qui se faufilera entre les voitures pour arriver à son but.

Puis la circulation se calmera vers 9h du matin et reprendra vers 13h et surtout entre 17h30 et 18h juste avant la prière du soir.
Et là, si vous êtes piéton et que vous souhaitez traverser un grand axe, il faudra savoir être patient : parfois 10 minutes d’attente car il n’y a pas de passages pour les piétons.
Et vous croiserez les troupeaux qui rentrent chez leur propriétaire, les jeunes filles ou les femmes qui retournent chez elles avec, sur la tête, une grande bassine contenant de l’eau ou le mil pour le soir.

Vous passerez aussi au milieu d’une partie de foot improvisée sur la piste, par de jeunes garçons.

Et quand vous rentrerez chez vous, votre gardien vous dira :
« bonne arrivée ».

Voici donc un petit aperçu de la vie dans une capitale africaine : entre la vie pastorale et la vie urbaine.

dimanche 3 janvier 2010

A merry christmas and an happy new year


Les fêtes se terminent et je viens de passer deux semaines très spéciales:
Déjà, c'est la première année que je n'avais pas de vacances à cette période: c'est normal, je viens juste de commencer mon travail, et puis même si je travaillais, j'ai su prendre du bon temps avec mes amis,
De plus, c'est aussi mon premier noël loin de ma famille. Même si j'ai pu suivre en direct par skype la remise des cadeaux en France, ce n'est pas vraiment pareil...

Je vous disais que Noël n'etait pas très fêté ici au Niger: et bien je me suis un peu trompée sur le sujet. En effet, pourquoi il y aurait autant de jouets dans les magasins: il n'y a tout de même pas autant d'étrangers qui vivent dans ce pays.
Non, en fait Noël est fêté mais différemment: il n'y a pas de lumières dans les rues, pas de sapins décorés dans les allées. Les familles qui en ont les moyens offrent simplement des cadeaux à leurs enfants.

Pour les fêtes, je ne les ai pas passé avec des Africains, mais pendant ces 15 jours, j'ai fait connaissance de plusieurs familles de missionnaires canadiens et américains ou travaillant dans des ONG.
Ce n'était pas deux soirs de fêtes mais pratiquement 15 jours de rencontres: des soirées films sur le thème de noël, des repas, des conversations ou des discussions plus philosophiques ou religieuses et des jeux de société.
Et pour le repas du reveillon de Noël: un noël américain qui commence avec une grosse papillotte que chaque convive trouve dans son assiette: pour l'ouvrir, on doit être à 2, chacun tirant une extrémité. Et lorqu'elle s'ouvre avec un bruit de pétard, vous trouvez une devinette et un petit objet.


Bref, de bons moments de partage tout simple mais qui permettent de créer des amitiés à long terme.

Et voici une nouvelle année qui commence alors je vous souhaite à tous une bonne année et que Dieu puisse guider vos pas et votre vie.