jeudi 25 avril 2024

Pause repas!



 Je suis toujours surprise depuis mon arrivée de voir les ânes à l'arrêt avec un bidon attaché à leur tête : leur casse-croutte à l'intérieur !

Et oui, pas de pâturage pour eux dans les rues de Nouakchott...

J'aimerais qu'on leur mette aussi ce bidon la nuit... au moins je ne les entendrais pas vers 3h du matin...

100% made in Africa

 Le centre de formation vocationnelle d'Adra propose différentes formations. L'une de mes missions est d'assister aux cours pour faire connaissance avec les étudiants et les encourager dans leur parcours de formation. 

Pour ne pas être là seulement en temps qu'observatrice, j'ai décidé de prioriser un groupe, celui de la teinture et d'être une élève pendant 1 mois.






J'ai ainsi pu apprendre une des techniques de teinture d'un tissu et teindre 3 malafah en suivant les différentes étapes de fabrication.



 

Je pensais par la suite passer dans le groupe de couture pour me coudre des vêtements avec ces tissus.  Cependant, il n'y a pas assez de machines à coudre pour l'ensemble des élèves. 

J'ai donc demandé à une amie de me coatcher pour réaliser quelques vêtements que je peux porter en Mauritanie.  Ça m'a permis de renouer un peu avec la couture. 

Je viens de terminer mon premier vêtement 100% made in Africa: un pantalon ample




dimanche 21 avril 2024

Un délicieux repas !

 Vendredi, j'ai été invitée pour découvrir un plat typique sénégalais : le thiebou djeu: du riz au poisson


Le riz est cuit dans 1 premier temps à la vapeur. Des feuilles de bissap cuisent aussi dans 1 sachet.

Dans une autre marmite, les légumes cuisent avec le poisson. 

Quand les légumes sont cuits, on les retire de la marmite et on verse le riz dans le jus de cuisson. 

Puis on prépare une sauce pimentée avec des herbes.

Le tout est servi dans 1 grand plat familial et on agrémente sa portion avec la sauce. 

Quel régal ! Chacun se sert dans le plat familial avec la main ou la fourchette. 

Pour patienter pendant l'arrivée de ce plat servi vers 14h30, on nous propose du thé.  Je ne sais pas si vous connaissez la coutume : 3 thés sont proposés.  Le 1er est le plus fort en théine. 



La graduation : un moment attendu par les étudiants

 Aujourd'hui, c'était la cérémonie de remise des diplômes pour 2 groupes du centre de formation vocationnelle: les élèves ayant participé à la formation teinture et ceux ayant suivi le cursus de la formation de sérigraphie. 

Les élèves de la formation teinture 

Après avoir reçu une formation de 3 mois dans leur domaine, ils reçoivent un diplôme et les meilleurs élèves peuvent décider d'etre accompagné pour la création de leur entreprise : un soutien méthodologique et une aide financière. 

Les élèves, diplômés de la formation sérigraphie 


Électricité : danger...

 En Mauritanie, l'électricité est installée au fur et à mesure mais les fils sont directement posés sur le sable. 

Ils ne sont pas enterrés ou élevés en l'air entre 2 poteaux.

Ainsi, quand on marche dans les ruelles de sable, on les trouve à nos pieds.

Cela constitue un grand danger quand c'est la saison des pluies. Lorsque les routes sont inondées, les gens marchent sur les câbles et les accidents mortels sont hélas assez fréquents !



Mauritanienne ?

 Un vendredi après-midi, nous avons été invitée au domicile d'une famille. A notre arrivée, on tend à Vanessa et moi même un grand tissu de plus de 3 mètres de long.



En Mauritanie, on appelle ce tissu Malafah.  On m'explique comment le mettre par-dessus mes vêtements. 

J'ai porté ce vêtement pendant 2 heures à l'intérieur d'une maison.  Mon impression : je ne souhaite pas à nouveau porter ce vêtement car j'ai eu l'impression d'étouffer même s'il ne faisait pas extrêmement chaud dans la maison.  Et en me regardant dans le miroir, j'ai eu peur de mon apparence.  Mon identité de femme disparaissait en partie. On ne voit plus nos jambes, nos fesses, nos bras. Le seul côté pratique, c'est peut-être de pouvoir porter un short en dessous...

Apprecions la chance de pouvoir nous habiller comme on le souhaite en France !

mercredi 17 avril 2024

Mission: ramassage de bouses de vache fraîches !

 Si on m'avait dit qu'en Afrique, l'une de mes missions serait se ramasser des bouses de vaches fraîches, j'aurais rigolé ! Venir de si loin pour faire ce genre de mission ! Mais si on sait pourquoi on le fait, cela prend tout son sens : la fabrication de biogaz pour alimenter un four destiné à la fabrication du pain pour plusieurs familles du village. 



Ainsi, pendant 3 jours, nous sommes partis dans le désert à la recherche des troupeaux de vaches nomades, en demandant aux bergers de nous indiquer leurs parcours car si on veut trouver des bouses fraîches, il faut connaître leurs parcours et le lieu en fonction du moment de la journée. 




Ensuite, quand la caisse du véhicule est pleine, 


nous revenons au village et nous mélangeons ces bouses avec de l'eau pour en faire une bouillie très liquide que nous versons dans la cuve.



 Nous avons parfois été aidé par les villageois pour la récolte des bouses ou pour la préparation du mélange. 

Trois semaines plus tard, la cuve devrait produire du biogaz, en espérant qu'il n'y ait pas de fuite dans l'installation. 

Nous avons rempli une cuve dans 2 villages, Guelewol et Lahraj Diam Diam. 

Ces passages ont aussi été l'occasion de partager des instants festifs avec les villageois par des danses avec les femmes et les chants avec les enfants.



L'instant des "au revoir " était toujours très touchant.  Une prochaine visite est prévue en mai. Je retrouverai avec plaisir les sourires de ces habitants.  J'espère pouvoir y passer plus de temps pour apprendre à les connaître et échanger sur leur vie dans un village éloigné de tout.



mercredi 10 avril 2024

Une rencontre, un grand sourire

 Je suis toujours touchée par les sourires... seule chose que nous pouvons échanger facilement sans l'aide d'un traducteur. 

Quelques photos de ces belles rencontres riches en couleurs, en souvenir 













La vie au village

 Cela fait déjà presque 2 semaines que nous sommes de retour de notre périple dans les villages et je n'ai pas trouvé le temps pour vous raconter ce beau voyage.  Ces quelques lignes ne seront qu'un pâle reflet de cette merveilleuse aventure.  

Tous les jours de cette formable expérience, j'ai souhaité qu'on m'oublie là bas. Pourquoi? D'autant plus que le confort occidental n'existe pas: sans électricité et parfois sans eau. 

Mes différents lieux de couchage

J'ai dormi sur cette paillasse au 1er plan, lors de notre première nuit en brousse.  Je pensais dormir par terre, mais on nous surélève pour ne pas que le bétail nous piétine. J'ai d'ailleurs assisté une nuit à un défilé d'ânes, une bataille de chèvres, ...


Nous avons dormi dans 3 villages et toujours le même accueil chaleureux et sincère.

La vie dans ces villages est rythmée par la recherche de la nourriture et la préparation des repas, ainsi que la construction et l'entretien des maisons. Ces habitations rondes sont construites à base d'argile, de paille et de bouses de vaches.




J'ai visité l'intérieur d'une case: une paillasse pour plusieurs personnes et des vêtements entassés dans un coin. On cuisine sur un feu  à l'extérieur. Quand un visiteur arrive, on lui offre les meilleurs morceaux de viande; s'il en reste; avec du riz ou du mil, parfois avec des haricots secs, et accompagné de quelques morceaux de légumes quand le village a la possibilité d'entretenir quelques jardins et bien sûr on lui proposera de prendre le thé. 

Jeune fille de 23ans qui nous propose le thé.  Elle n'est pas encore mariée, rare à son âge. Elle est très surprise quand Vanessa, 28ans et moi même, 43 ans lui disons que nous ne le sommes pas non plus.


Une vie centrée sur les besoins de base dans un cadre calme, non pollué par les voitures, les bruits de la ville, le stress de trouver un taxi pour se rendre au travail, les allées surpeuplées dans les marchés... à 11h de route de Nouakchott, la capitale. Cet éloignement peut tout de même poser problème quand des soins médicaux sont nécessaires .

Ces villages disposaient de latrines propres.  Je m'étais imaginé ne pas avoir accès à des toilettes et devoir chercher un arbre mais j'ai été agréablement surprise par ce confort.  L'une de ces cabines est réservée à la toilette: un seau, que l'on rempli avec l'eau du puit ou d'un tonneau et une tasse pour s'asperger






Dans un de ces villages, Adra a installé un panneau solaire pour alimenter un moulin à farine (dans le bâtiment rectangulaire) 


J'ai hâte de retourner dans ces villages pour une autre mission.