Fête de Korité

 Aujourd'hui, le Sénégal est en fête.  C'est la fin du mois de ramadan, la korité.

Deynaba fait brûler de l'encens.

 Elle met une corbeille en osier sur le foyer de charbon et elle superpose dessus les vêtements pour les parfumer.

En début de journée,  les musulmans enfilent leur plus bel habit de prière et se dirigent vers la mosquée de leur quartier.  

Les femmes prient dans la cour de la mosquée 

Et les hommes à l'extérieur.  J'étais impressionnée par leur nombre .

Ce midi,  ce sera repas de fête. 

Puis l'après-midi,  les enfants viennent sonner pour demander leurs étrennes. 

Magasin à ciel ouvert

 

Quand je me promène,  je suis toujours surprise de voir les meubles exposés sur le trotoir ou sur les places, parfois sur des parpaings ou directement sur le sable. 

Je ne suis jamais passée la nuit pour voir si le matériel était gardé ou non.

Dans d'autres rues, ce sera les volets métalliques ou les portails que l'on trouvera dehors.

Le petit déjeuner, un vrai régal !

 Ceux qui me connaissent savent que je raffole des fruits et que si je le pouvais,  je ne mangerais que ça !

A Dakar,  j'ai la chance de trouver une grande variété de fruits et le matin,  je me régale !

Avocat, banane, orange locale légèrement moins sucrée que l'espagnole et pleine de pépins, mandarine,  mangue, papaye.

J'ai découvert l'année dernière, un fruit que j'aime beaucoup : le sapoti. Le goût ressemble légèrement à celui de la poire. Il a deux ou 3 graines à l'intérieur qui ne se mange pas. On l'epluche pour le déguster.  Il a la taille d'un kiwi. J'aimerais bien en trouver en France. 

Invraisemblable !

 

Ce matin,  dans le taxi qui nous ramenait chez nous, nous avons emprunté la rocade... des bouchons énormes car c'est la veille de la fête de fin de ramadan. 

Et surprise,  nous passons à côté d'une charrette et de son cheval. 

Je ne m'attendais pas à voir ce véhicule sur une route principale, même si on roulait avec à moins de 2km/heure...

Loin du tumulte de la ville

 Depuis dimanche dernier,  je suis arrivée à Dakar. 

Toute cette semaine,  il était difficile de circuler car chacun s'activait pour les préparatifs de la fête de fin de ramadan. 

Les marchés étaient davantage fréquentés et les annonces dans les hauts parleurs sur tous les stands me cassaient les oreilles. 

Ainsi,  cet après-midi,  j'ai marché un peu plus de 3km pour rejoindre le bord de mer.

Quel calme en arrivant là bas avec en plus la joie de trouver une plage propre !

Au voleur...

 J'aurais préféré ne jamais écrire cet article. 

Mercredi matin, je me promenais dans 1 rue bondée, les clients se pressant pour les achats avant la fete du ramadan. 

Quelqu'un me bouscule. 

Puis peu de temps après,  je mets ma main dans ma poche pour attraper mon téléphone et là... catastrophe,  je comprends que le monsieur qui m'a bousculé est parti avec mon téléphone. Normalement,  je le remettais toujours dans ma sacoche et là,  je venais de prendre une photo du marché et sans réfléchir,  je l'avais mis dans ma poche.

Quelqu'un se propose de m'accompagner au poste de police. 

A l'accueil,  je dis que je veux porter plainte. On me dit d'aller dehors voir les vieux! Ceux sont en fait des écrivains publics qui ecrivent pour toi la requête. Tu dois payer 1000fcfa. J'aurais pu l'ecrire cette lettre !

Je retourne à l'accueil avec cette lettre et on me donne un ticket avec un rdv le lendemain pour 10h.

Le lendemain,  je devrais attendre 2h pour faire le dépôt de ma plainte mais c'est inutile car je n'ai pas le numéro IMEI (numéro de serie).

Je suis retournée aujourd'hui au poste de police pour apporter le numéro IMEI ,retrouvé sur mon espace client de mon opérateur téléphonique, et pour demander un papier officiel du dépôt de plainte.  Pour l'obtenir,  il m'a fallu encore de la patience car la personne chargée de relire les documents officiels n'était pas présente. 

Je suis triste d'avoir perdu des centaines de photos et ne vous inquiétez pas si je ne reponds plus à mes messages WhatsApp pour le moment. 

Heureusement,  j'avais emporté avec moi mon ancien téléphone. J'ai donc encore accès à ce blog et à la majorité de mes contacts mais je n'ai pas réussi à remettre le WhatsApp car il est relié à ma puce française, partie avec mon téléphone volé. 

Maintenant,  je ferai bien attention à mes affaires !

Découverte du jujubier

 J'avais déjà goûté des jujubes lors de mes précédents voyages en Afrique.

Mais je n'avais encore jamais vu à quoi ressemble le jujubier.

C'est un arbre qui peut devenir assez grand, pour faire suffisamment d'ombre lors des grandes chaleurs. Nous y mangeons souvent en dessous. Mais attention, cet arbre est couvert d'épines. 

Et lorsque c'est la saison, en février, il se couvre de boules rouges sucrées, plus petites que des cerises et plus grosses que des myrtilles.

Les Africains aiment beaucoup sucer ces fruits et on les retrouve toute l'année sur les marchés en version séchée, comme les raisins secs. 

C'est moi qui l'ai fait...

 Lors de mon dernier séjour en Afrique, j'avais rapporté plusieurs kilos de beurre d'arachides. C'était la cuisinière embauchée par Adra Mauritanie qui l'avait fait. Délicieux.

Cette fois ci, j'avais le temps et la curiosité de le faire moi-même.

1ère étape : direction le marché pour acheter les arachides en vrac. Bien les choisir, assez grosses, pas abîmées. 1000fcfa le kg, soit 1,50€.

2ème étape: trier les arachides pour enlever les mauvaises

3 étape: les faire griller sans huile, ce qui leur donne un bon goût et on enlève plus facilement la pellicule après

4ème étape : enlever la pellicule. Cette étape m'a pris plusieurs heures car je n'ai pas essayé la technique africaine en les soulevant et le vent enlève les impuretés 

5ème étape : les apporter au moulin. Quelle joie de voir le beurre d'arachides sortir du moulin.

6ème étape : la dégustation. Très bon. Bon je ne suis pas impartiale... 

Un jardin au soleil

 Je suis toujours impressionnée par la vitesse à laquelle poussent les légumes en Afrique.

Au Niger, j'avais fait un petit jardin et pouvoir obtenir des courgettes en 2 mois m'avais très surprise.

On peut voir les légumes pousser à vue d'œil, chaque jour un peu.

Depuis mon arrivée, Jean a récolté beaucoup de légumes.

Les gombos ont été semés pour les vendre au marché et rembourser le prêt de la pompe solaire. 

Les autres légumes pour la consommation personnelle, mais les aubergines donnent tellement qu'il peut vendre le surplus au marché.

En ce moment, il a aussi des courgettes et des aubergines amères. J'ai découvert à quoi ressemble cette plante. 

On a repiqué des plants de tomate, salade, chou qu'il avait semé très peu de temps avant. 

Si on a un approvisionnement en eau suffisant, faire un jardin est très rentable ici. 

Création d'un tippy tap

 Je me suis rendue dans 1 autre quartier de Kedougou avec Ignace, travaillant pour l'ong Farm Stew (se référer à l'article précédent).

Il avait demandé à ce que la famille dans laquelle il avait rdv, réunisse 3 bâton, 1 bidon, une aiguille et une ficelle. 

Mais à notre arrivée, les bâtons n'étaient pas réunis et le chef de famille absent.

Nous avons tout de même décidé de réaliser le projet envisagé. 

Les bâtons ont été trouvés et le projet a pu commencer. 

Ignace creuse un premier trou et planté un piquet qu'il consolide avec des pierres autour.

Une femme du foyer souhaite participer au projet et fait le deuxième trou pour le 2ème piquet. 

Ignace met le 3ème bâton à cheval sur les 2 piquets et il y insere le bidon rempli d'eau dessus.

Il perce un trou dans le bidon, ajoute de la ficelle, fixe une pédale reliée à la ficelle. 

Et le tipi tap est créé. Il fait la démonstration qui amuse beaucoup les enfants. 

Pour l'actionner, on appuie avec le pied sur la pédale et l'eau coule. Prêt à être utilisé quand on sort des toilettes.

Pour que ce soit complet, il ajoute un gobelet de poudre de lessive accroché à la structure. 

Réunion au sein d'une association villageoise d'épargne et de crédit

 J'ai fait la connaissance d'Ignace. Il travaille au sein de l'ONG chrétienne Farm stew. Cette ong a pour but d'améliorer la santé et le bien-être des familles pauvres et des personnes vulnérables dans le monde entier.

Elle porte le nom de Farm stew pour l'acronyme suivant:

- Farming ( agriculture)

- Attitude

- Rest (repos)

- Meals ( repas)

- Sanitation ( Hygiene) 

- Temperance

- Entreprise

- Water ( eau) 

Ignace m'a invité à assister à une réunion hebdomadaire d'une association villageoise d'épargne et de crédit.

Cette association permet aux villageois d'épargner de l'argent sur une longue période et de leur proposer des crédits qu'une banque ne leur accorderait pas. Ils peuvent ainsi monter leur micro entreprise.

Lorsque les adhérents décident de faire partie de cette association , ils ont l'obligation de venir à chaque réunion.

L'argent est mis dans un coffre gardé par 3 cadenas. 3 personnes n'ayant pas de lien de parenté détiennent 1 clé de ce coffre.

Ces réunions sont aussi l'occasion de discuter de sujets du quotidien. 

Le marché de Kedougou

 J'aime particulièrement le marché de Kedougou car il y règne une bonne ambiance. On ne se bouscule pas. Je ne me suis pas fait marcher sur les pieds.  Ça change de ceux de Nouakchott où c'est plutôt chacun pour soi, et du coude à coude pour passer.

Je suis retournée plusieurs fois sur ce marché même si je n'avais rien à acheter pour admirer les couleurs et me plonger dans un univers exotique pour moi.

Beaucoup de nourritures inconnues, de couleurs et d'odeurs différentes.

Ici, les denrées alimentaires peuvent être posées sur le sol ou sur de petits étals.

Il y a le marché couvert avec des boutiques et le marché extérieur. 

Ce qui me fait sourire, c'est que dans un même endroit, on peut trouver des vêtements et du poisson. 

On n'aura pas une partie du marché consacrée aux vêtements, et une autre pour l'alimentation.

On peut acheter au poids, en vrac, ou bien acheter un tas fixé à l'avance, par exemple 1000fcfa (1,50€) les 6 poissons.

On peut aussi trouver sa nourriture en très petite quantité si on n'a pas l'argent pour plus. Ainsi, les boutiques vendent du sucre, de l'huile, de la mayonnaise, des pâtes,... dans des sachets plastiques. 

Les mangues arrivent sur le marché mais je vais patienter un peu car on m'a dit qu'on utilise un gaz pour accélérer leur maturation. 

J'aime aussi beaucoup les vendeuses de menthe présentes avec leur bassine, mais je n'ai pas pensé à les prendre en photo. Elles n'ont que leur seule bassine à vendre pour la journée, et pas d'autres denrées alimentaires. Je me demande comment elles font pour vivre. 

En Afrique, les fruits et les légumes sont vendus séparément. Il y a énormément de choix pour les légumes. 

Mais pour l'achat des fruits, c'est plus compliqué ! Sur Kedougou, les quelques vendeurs de fruits se trouvent sur le bord du marché et le choix est très restreint: banane, orange, mandarine, pomme et mangue. 

C'était un petit aperçu du marché de Kedougou. Difficile de décrire toute la diversité et la richesse culturelle de cet endroit par quelques mots. 

À l'heure africaine...

La pile de ma montre a cessé de fonctionner et il faudra que j'attende mon retour en France pour pouvoir la changer avec le mécanisme particulier. 

Cette fois-ci, je vais vivre à l'heure africaine avec le soleil, sans ma montre. 

Pas très facile pour moi... Mais au moins ce sera la totale immersion...

En effet, je n'allume pas mon téléphone toute la journée pour économiser la batterie, les conditions de chargement étant un peu compliquées. 

Électrifiée !

 Vendredi dernier, 7h du matin, je desherbais une plate bande de légumes et je n'avais pas fait attention que je marchais sur des fourmis noires. 

Pas grave, je me suis dit, car en France, les fourmis noires sont inoffensives... mais quelques secondes plus tard, je me tortillais dans tous les sens car je ressentais des décharges électriques sur tout le corps jusque dans les cheveux et ça ne partait pas. 

Il a fallu que je retrouve toutes les fourmis qui s'étaient infiltrées dans mes vêtements, et sous vêtements et les tuer pour que la douleur cesse.

J'avais entendu parler de ces fourmis mais je pensais qu'elles n'existaient qu'en brousse. 

Maintenant, je regarde bien les plates bandes avant de donner un coup de pioche ! 

Plouf, dans l'eau...

 L'exploitation agricole longe le fleuve Gambie.

Quel bonheur de pouvoir aller nager après avoir passé quelques heures au soleil dans le champ. 

Dans certains endroits du fleuve, il y a suffisamment d'eau pour nager. Certains rapportent avoir vus des hippopotames mais je n'en ai pas vu depuis mon arrivée.

L'eau est bien fraîche et j'ai encore du mal à m'habituer au contraste de température avec les 45 à 50 degrés au soleil.

Quand je me baigne, d'autres enfants apprécient également la fraîcheur de l'eau.

Mais les adultes prennent rarement le temps pour ce plaisir. 

Les berges sont occupées par les femmes lavant leur linge tout en discutant. 

Quand on repart du fleuve, des arbustes multicolores nous saluent. 

création d'une pépinière

 En Afrique, une des façons la moins coûteuse d'acheter de l'eau et de demander à la boutique un sachet. On vous vendra une poche d'eau de 400ml pour 50 fcfa au Sénégal, soit 0,08€.

Et comme tous les déchets, on retrouvera ces sachets par terre. 

Jean a demandé à des enfants de lui ramener ces sachets et pendant plusieurs jours, ils sont venus avec des grands sacs remplis de ces sachets. 

La première étape a été de couper ces sachets sur l'une des extrémités pour en faire une poche. 

Certains ont utilisé un couteau. 

Mais j'ai préféré utiliser une paire de ciseaux pour en couper 2 à la fois. Mais ça n'a pas toujours été simple car un des 3 chiots voulait me donner un coup de main, ou plutôt un coup de pâte ! 

Une fois les sachets coupés, on les a rempli avec de la terre très riche car on va la récupérer au bord de la rivière. Elle est composée des feuilles en décomposition. 

Puis Jean met 2 graines de papayer dans chaque sachet, les couvre de branchages et les arrose quotidiennement. 

Il veut par la suite planter beaucoup de papayer, de manguiers et autres arbres fruitiers. 

Cette pépinière va donc servir à embellir son terrain mais il souhaite aussi offrir des arbres aux hôpitaux, aux écoles, aux différents lieux publics qui ne sont pas suffisamment boisés. 

En attendant que ça pousse, les chiots ont trouvé un lit bien douillet...