lundi 1 mars 2010

Visite d’un hôpital à Kollo

Pendant mes congés, j’ai découvert une partie de la faune et de la flore du Niger. Mais j’ai aussi profité de cette pause pour m’instruire au niveau professionnel par la visite d’un hôpital de brousse. Ce centre est situé à Kollo, à environ une heure de route de Niamey, au sud-est.

Pour nous y rendre, nous avons emprunté un taxi brousse.


La route est agréable car nous longeons le fleuve du Niger et dans cette direction, les rizières sont nombreuses et certaines sont encore bien vertes. Cela nous change du sable et des arbres épineux du parc du W.

En pleine campagne, le long de la route goudronnée, nous apercevons un centre en construction. Il semble ne rien y avoir aux alentours et pourtant le chauffeur nous annonce que nous sommes arrivées à destination.


Il est environ 11h du matin et à l’entrée du centre, une quarantaine de femmes attendent assises sous un abri en tôle que ce soit leur tour pour la consultation.
Nous entrons dans l’hôpital et nous sommes accueillies par le gestionnaire comptable de l’hôpital qui nous propose de nous faire une visite commentée.


Cet hôpital a ouvert le 23 février 2009. Il a été créé par Humédica (une ONG allemande) et Hosanna (une ONG nigérienne).


Pour le moment, c’est uniquement la partie médecine ambulatoire qui fonctionne et la partie en construction, que nous avons vue en arrivant, sera ouverte en juin 2010. Il y aura alors 10 chambres pour recevoir les patients hospitalisés.


Le centre accueille tous les jours plus de 80 personnes : une infirmière réalise le premier accueil des patients : elle pèse les enfants, fait les vaccinations et donne des conseils puis elle oriente la personne vers le médecin, la sage femme ou l’infirmière chef selon le besoin.

A la fin de la consultation, le patient reçoit gratuitement les médicaments. Le coût de la consultation varie selon les revenus de la personne et le type de consultation.


C’est en construisant des hôpitaux comme celui-ci que la mortalité pourra baisser. En effet, le Niger a un taux de mortalité infantile très élevé : 12,5% des enfants meurent avant d’avoir atteint l’âge de 5ans. Les hôpitaux de brousse permettent une meilleure couverture vaccinale et des soins appropriés aux enfants.
Mais il faut surtout que les familles envoient leurs enfants suffisamment tôt pour se faire soigner avant qu’il ne soit trop tard.

De plus, en discutant avec le médecin sur les problèmes de santé les plus fréquemment rencontrés, il m’a dit que les 2/3 de ceux-ci pourraient être évités : le diabète, la diarrhée et le paludisme. La prévention a donc toute sa place ici en les faisant réfléchir sur leurs comportements dans le but d’un changement durable.


Un tour à pieds dans les environs de l’hôpital nous a permis de découvrir une partie de l’économie de ces petits villages : la fabrication de briques,


les rizières, la culture du mil et de réaliser que même si depuis la route, le coin semblait désert, quand on prend les petits chemins, de nombreux villages se dressent. Ainsi, ce nouvel hôpital touche beaucoup d’habitants.

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