mardi 9 mars 2010

Ah! ces ordures...

Dans le quartier, le long de certaines pistes, je vois des chèvres cherchant de quoi manger parmi un monticule d’ordures.


Ces déchets peuvent parfois envahir le chemin et il faut alors se frayer un passage, ce qui n’est pas toujours aisé. Les piétons y passent mais aussi les véhicules. J’appréhende déjà la saison des pluies quand toutes ces ordures seront mélangées à la boue ou même flotteront dans l‘eau sale.

Les animaux (chèvre, vaches) y trouvent leur bonheur en mâchant cartons et papiers, mais aussi les enfants en cherchant des vieux objets abandonnés.


Quand je suis arrivée, je pensais que les ordures étaient jetées n’importe où mais il y a tout de même une organisation si on y prête attention.
Lorsqu’un Nigérien consomme du yaourt en sachet plastique, par exemple, il va jeter l’emballage dans la rue. Ce plastique va s’envoler jusqu’au bord de la piste et il sera balayé par un gardien le lendemain et mis dans un bidon métallique. Il n’y a en effet pas de poubelles publiques dans la rue et pas de service public de ramassage d’ordures à Niamey, ce qui explique que les gens jettent leurs ordures par terre.
Il existe tout de même des agents de nettoyage qui ramassent les papiers sur les routes principales. La première fois que je suis passée sur l’une de ces routes, « une armée » d’une quinzaine de balayeurs en tenue orange, avec le balai et le masque anti poussière ramassaient les ordures tandis qu’une dizaine les regardaient en attendant leur tour.

Pour ce qui est des ordures ménagères, les Nigériens les jettent aussi par terre sur le sol de leur cour. Ainsi, tous les matins, entre 6h30 et 7h00, vous trouverez les femmes ou les jeunes filles en train de les balayer et de les mettre dans un seau. Puis, elles les transporteront, sur leur tête, jusque dans les décharges dont je vous parlais au début de cet article.


Les ordures des ONG ou des locataires habitant ce quartier sont stockées dans un bidon métallique (feuilles d’arbres, ordures ménagères, papiers…) et un ramasseur d’ordure passe plusieurs fois par semaine avec sa carriole pour les récupérer et les amener dans les mêmes décharges. Il y mettra ensuite le feu et quand vous passez en même temps, les odeurs de plastique brûlé sont insoutenables. Et maintenant, avec la chaleur, les odeurs de ces décharges deviennent dérangeantes.


Cependant, il existe un service privé de ramassage d’ordures plus organisé. Un camion passe deux fois par semaine pour collecter votre bidon d’ordures. Vous devez pour cela payer 2500F par mois (soit 3.80€). Vos ordures seront ainsi emmenées à l’extérieur de la ville pour être brûlées dans une grande décharge.

Mais avant de les jeter à la décharge, tous ces ramasseurs d’ordures (sociétés privées ou petits ramasseurs d’ordures), inspectent méticuleusement toutes nos poubelles, surtout celles « des Blancs » : en effet, elles peuvent être pour eux « une mine d’or » : toutes les bouteilles en verre, les pots en verre, les pots en plastique, les canettes, les bouchons, les capsules, les vieux objets,… seront revendus au marché et pourront être achetées par des vendeurs d’huile d’arachide au détail par exemple… Le métal ou le verre récupéré pourra aussi être revendu au Nigéria par kg pour y être recyclé.
Il y a ainsi beaucoup moins d’ordures qui sont brûlées.
Cependant, le gros problème reste celui des emballages et sacs en plastique car des quantités traînent par terre et sont brûlées tous les jours… Mais le souci de l’environnement n’est pour l’instant pas une priorité dans ce pays.

1 commentaire:

  1. SAlut Muriel! C'était entre autre pour te dire que ton blog ne marche pas très bien!Et pour les ordures ici à Panama c'est un peu similaire! EN moins pire comme on dirait. ÇA commence tout doucement à Être mieux et il y a tout de même un ramassage d'ordure!
    Manou

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