Cet après midi, je suis passée par un autre chemin pour retourner à la maison.
Belle vue du quartier où j'habite une des maisons les plus en hauteur.
On dirait que les vaches ont un beau pâturage mais si on le regarde de près, c'est à peine 1cm de verdure.
La saison des pluies est déjà loin (octobre) et pour les animaux, c'est de plus en plus difficile de trouver leur nourriture.
Je vis maintenant à Kedougou jusqu'en début avril si mes projets ne changent pas.
La famille qui m'héberge vit en périphérie du village dans les hauteurs. Il y a une belle vue sur les alentours.
Ils louent deux chambres dans cette maison. Qu'est ce qu'il fait chaud à l'intérieur pendant la journée ! Car le toit est en tôle.
J'aurais préféré habiter dans 1 case, plus petite mais moins chaud.
Mais comme la journée, je serai dans l'exploitation agricole, je devrais pouvoir supporter la situation.
Je suis vraiment contente de vivre dans ce nouvel environnement avec cette jolie vue.
Hier, je vous écrivais en attendant le départ du bus.
Il était parti avec une heure de retard... Sans s'excuser, car énormément de bagages à charger sur le toit.
Tout au long du trajet, il fera plus de 20 arrêts pour déposer ou récupérer des colis. Cela rallonge la durée du voyage.
A chaque arrêt, un défilé de vendeurs (bananes, gâteaux, boissons, noix de coco, et même foulard, batterie de téléphone, jouets...)
Mais j'ai eu du mal à contenir ma colère lors de la pause du midi. Le chauffeur nous fait descendre dans 1 station service pour un arrêt pipi et achat de nourriture à emporter. Il nous dit que nous repartons 15 minutes plus tard, finalement ce sera 25 minutes.
Mais ce n'est pas ces 10 minutes de plus qui m'ont mis mal. Quelques minutes après notre départ, le bus fait demi tour... Peut-être quelqu'un a été oublié...? Nous revenons en effet sur le parking de la pause de midi et je comprends que le chauffeur a oublié de déposer des colis et récupérer un chargement.
Cela prendra plus d'une heure pour les manutentions. Le chauffeur aurait pu nous laisser précédemment sur cette aire pour une pause confortable pour manger. Et bien sûr, pas de mot d'excuse de la part du chauffeur. Mon téléphone indique une température de 37 degrés à l'ombre..
A partir de 11h, il faisait une chaleur étouffante dans le car. On m'avait dit qu'il y aurait la clim quand j'avais fait la réservation... Mais non.
Dans le car, certains dorment, d'autres font profiter de la musique de leur téléphone à tout le monde, d'autres encore se parlent d'un bout à l'autre du car comme s'ils étaient seuls.
Un ami m'a offert le livre du petit prince avant mon départ et la lecture de ce livre m'a permis de passer un moment d'évasion agréable. De plus, je trouve que certaines idées peuvent illustrer ma vie en Afrique. Quand il parle d'apprivoiser l'autre, c'est ce que j'essaie de faire au fur et à mesure de mes rencontres, et cela demande du temps. Il parle aussi de la découverte des autres planètes. Les cultures sont très différentes et j'ai parfois l'impression d'être sur une autre planète ici... Et j'espère vivre ces découvertes avec les yeux d'un enfant... Une des idées essentielles que formule ce livre.
Le paysage change au cœur du voyage : beaucoup de baobabs, des marées salans, des termitières mais faites d'un sable clair, des cases rondes...
Nous avons récupéré encore des colis, ils prennent la moitié de l'espace à l'intérieur de bus, je ne peux plus sortir de ma place. Il y a même quelqu'un qui a mis son matelas sur des colis dans l'allée... Il ne vaut mieux pas que le car ait un problème et je doive sortir précipitamment...
Peu de temps avant l'arrivée, un contrôle de gendarmerie pour tous les passagers. Encore un peu de patience... Certains doivent sortir pour aller montrer leurs papiers au poste.
00h30, enfin arrivée. 2h30 de retard. Toujours pas d'excuse formulées.
Nous sommes arrivés, c'est l'essentiel...
Je vous écris en train d'attendre que le bus parte pour Kedougou, situé à 700km de Dakar, une longue journée de route. Arrivée prévue après 22h.
Ils sont en train de charger des bagages sur le toit. Les cars sont aussi utilisés comme moyen de transport comme colissomo ou Amazon.
Ils en mettent le maximum que le car puisse supporter.
On m'avait donné rdv à 7h pour un départ fixé à 8h. Mais le chargement à pris du temps et nous sommes partis vers 9h.
Pendant la semaine, j'avais contacté la compagnie pour réserver mon ticket par téléphone et j'avais demandé si je pouvais transporter 2 grosses valises et le prix. J'avais compris que le billet de 10000fcfa, soit environ 15€, était le prix global. Ce n'est pas cher 10000fca pour 1 voyage d'une journée, car je viens de payer 2100fcfa pour 20 minutes de taxi dans Dakar.
Mais il y a eu un malentendu. Il fallait payer 5000fcfa en plus pour les bagages. Le chef de la compagnie, présent ce matin au départ du car, voyant le malentendu, m'a offert le prix des bagages, pour que prenne à nouveau les cars de sa compagnie.
Pendant mon attente, je compte le nombre de passagers : moins d'une dizaine. Peut-être qu'il se remplira au fur et à mesure des escales.
Il y avait également un départ deux heures pluts tôt. On me dit que celui-ci est parti à l'heure mais je n'avais pas envie de me presser... Je commence à reprendre la cool attitude.
En route pour de nouvelles aventures...
Hier après midi, je suis retournée dans le parc de Hann que j'avais découvert lors de mon dernier voyage.
Une bouffée d'O2 et de calme dans une ville mouvementée, bruyante et poussiéreuse.
J'aime beaucoup la forêt d'eucalyptus dans ce parc.
Il y aussi un coin où l'on peut acheter des quantités de plantes très diverses.
La vie est faite de surprises et de rencontres qui laissent une empreinte plus ou moins grande dans notre vie.
J'ai quitté cet endroit en me disant que j'y reviendrai peut-être plus tard mais plus longtemps pour pouvoir m'investir dans la vie locale.
En me promenant dans les environs du centre, dans la nature, j'étais surprise en voyant ce monticule... J'en avais déjà vu lors de mon dernier voyage : une termitière.
Peut-être que celle ci va bientôt dépasser cet arbre...?
Hier matin, nous avons pris le bus pour nous rendre à la séance de soins dentaires.
Et un homme pose ce moule sur le sol...
Savez vous quel en est l'usage ?
Je devine que c'est le moule de maçon pour fabriquer les parpaings pour les constructions
Pratique pour se rendre sur les chantiers...
Quand j'ai franchi la porte du centre de formation, il y a une dizaine de jours, aucun bruit. Seulement 2 jeunes filles restées à l'étage qui me disent que le groupe est parti à l'école donner des soins dentaires.
Je me retrouve ainsi directement plongée dans l'action en les rejoignant dans la cour d'une école située à 20 minutes de marché.
Les élèves attendent par petits groupes de 6, 7 élèves pour être examinés.
Je découvre alors des techniques très différentes de celles que je connais en soins de médecine préventive dentaire.
On examine la bouche et s'il n'y a pas de carie, on passe un coton tige avec de la bethadine. Ce soin, pratiqué tous les 2 mois, permet de ne pas avoir de carie. Et on distribue un bonbon contenant 100% de xylitol. Cette substance modifie le terrain dans la bouche, en éloignant les mauvaises bactéries et donc les carries ne se forment plus. On devrait manger un bonbon de xylitol après chaque repas.
On rappelle aussi comment faire un brossage de dents efficace.
Et si la personne a des carries, on lui fait un plombage qui respecte la dent avec des produits naturels.
J'ai pu apprendre les techniques grâce à quelques cours théoriques et des séances de soins. Nous nous sommes rendus dans la cour d'un pasteur un dimanche. Plus d'une cinquantaine de personnes ont été soignées.
Au départ, les jeunes étaient craintifs pour recevoir les soins alors l'intervenant dentaire a demandé aux jeunes de lui faire les soins à la bethadine. Cela a permis aux jeunes de dédramatiser la situation et d'accepter les soins.
Ce dimanche, nous nous sommes rendus dans 1 village à une bonne heure de voiture. Nous avons été accueillis dans la cour du chef de village. Pas loin de 100 personnes se sont présentées.
Presque 5h de soins sans discontinuer. J'avais le dos en compote hier soir ! Pour ces gens, c'est une grande joie de pouvoir se faire soigner gratuitement car si elles vont chez le dentiste, certains soins représentent plus de 2 mois de salaire. C'est pour cela que beaucoup ne se soignent pas.
La joie des enfants en partant...
Hier soir, j'ai été invitée à participer à un mariage. J'ai reçu l'invitation le jour même. C'est la première fois que j'assiste à cette cérémonie au Sénégal.
Ce mariage a lieu chez la famille de la mariée. Je m'y rend avec une famille américaine qui connaît bien la famille de la mariée.
Quand nous arrivons au lieu de la cérémonie, une bonne centaine de personnes sont assises dehors en train de discuter, les hommes d'un côté et les femmes de l'autre.
Les cuisinières s'affairent dans un coin.
A notre arrivée, une femme qu'on appelle griot, salue notre venue par un chant en tapant sur un saladier en métal.
Je n'ai alors pas résisté à rentrer dans le jeu et proposer des pas de danse en invitant une femme à danser avec moi.
Puis j'ai visité la maison, remplie de convives.
Beaucoup de demoiselles d'honneur aiment se prendre en photo.
La mariée sort avec les demoiselles d'honneur pour saluer les convives qui attendent dehors.
Puis elle va dans sa chambre pour mettre une nouvelle tenue. Une séance de photos va suivre et elle va attendre le marié qui est sur la route.
Nous l'avons attendu pendant 2h sans le voir, car nous devions quitter la cérémonie assez tôt, étant venus avec des jeunes enfants.
C'est la première fois que je vois une cérémonie qui débute sans le conjoint.
En me promenant hier après midi dans les environs du centre de formation, c'est la première fois que je croise des vaches. J'ai essayé de les approcher mais celles-ci avaient peur. Pas comme celles que j'avais croisé en Mauritanie !
Ces vaches essayaient de trouver quelques nourriture mais c'est plutôt du plastique et des ordures qui seront sur leur passage
C'est le deuxième samedi que j'assiste au culte dans ce lieu. La salle principale du centre de formation se transforme en salle de culte.
Quelle joie de pouvoir se retrouver pour chanter et prier ensemble !
A chaque fois que je me retrouve dans un lieu différent, je me sens comme dans une grande famille avec cette amour qui nous uni.
A la fin du service, chacun sort et nous formons un cercle où chacun se souhaite un bon sabbat, tradition typique en Afrique.
Cet après midi :excursion à la plage.
Luke, sa femme et leurs 6 enfants, des missionnaires américains, intervenants dans le centre de formation, m'ont invité pour 1 sortie à la plage.
Nous appelons un taxi pour nous y conduire. Il disait venir de suite, mais nous avons eu le temps de marcher une vingtaine de minutes et de l'attendre encore 15 minutes avant qu'il nous récupère.
Puis direction la plage. Pendant plus de 30minutes, nous circulons sur route toute droite parsemée de bosse et de trous pour arriver à Kayar.
L'océan devant nous. Et beaucoup de vent.
Ça fait du bien de retrouver un endroit calme. J'apprécie de ne pas voir beaucoup d'ordures.
Pas de coquillages.
Je joue avec les enfants puis je marche pour me réchauffer un peu.
Et comme pour moi, c'est impensable de repartir sans me baigner, je brave le vent froid pour rentrer dans les vagues. Finalement, une fois dans l'eau, c'est plutôt agréable de sauter et plonger dans les vagues. Un beau cadeau pour terminer la semaine.
Quelques rencontres qui ne me surprennent plus... Je vois que je commence à devenir un peu une Africaine...!
Cela fait déjà une semaine que j'ai franchi la porte du centre missionnaire "le chemin" qui se trouve dans le village de Mbirdramm.
J'ai fait la connaissance de ce centre lors de ma dernière mission humanitaire en Mauritanie en rencontrant des gens ayant fait une formation dans ce centre au Sénégal.
Ce centre dispense différentes formations. En ce moment, une session de 2 mois est proposée dans le but de former les missionnaires dans les domaines bibliques et également différents domaines très concrets de la vie quotidienne.
Ainsi, j'ai pu assister à des cours sur l'agriculture, l'hydrotherapie, montage de projets sur la prévention santé, et médecine préventive dentaire.
J'avais contacté ce centre pour 1 formation qui aurait dû se tenir en ce moment sur l'agriculture et la santé. Mais n'ayant pu être proposé actuellement, le directeur a souhaité que je vienne découvrir ce centre pendant quelques jours pour en faire la promotion en France.
Je vais poursuivre mon voyage en quittant ce centre lundi prochain
On perd vite l'habitude de marcher dans le sable ! Chez moi en Haute Savoie , c'est plutôt les rochers que je croise sur mon chemin.
Marcher ou courrir dans le sable est maintenant mon quotidien.
Mais dans cette partie du Sénégal, près de Thies, je remarque que le sable est le même que celui que je trouvais au Niger à Niamey : un sable qui tâche !
Au bout de 10 minutes de footing, fini les chaussettes blanches ! Et les pieds restent marrons même après les avoir lavés avec du savon !
Je constate ainsi que les sables sont différents d'un endroit à l'autre car en Mauritanie, il ne tachait pas les chaussettes.
