En Mauritanie, les femmes portent les Melfah, grand drap coloré par dessus leur vêtement. Je vous avez déjà montré une photo surlaquelle je le portais.
Et les hommes portent un dara, grand vêtement bleu, qu'ils enfilent aussi par dessus leur pantalon.
Loin de Nouakchott, au milieu des villages ou au détour de mon chemin, dans le sable ou dans les cailloux, j'ai croisé le regard d'enfants et d'adultes que j'emporterai avec moi en France.
Quand je serai loin de cette vie si différente pour moi, je fermerai les yeux et le souvenir de ces belles couleurs et surtout de leurs regards pleins de sympathie sera le cadeau qu'il me restera de ces 3 mois en Mauritanie. Voici donc quelques photos de ces belles rencontres.
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| Avec les enfants dans le village |
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| notre chauffeur, Hassen en train de boire le thé |
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| Une jeune fille, ravie que je la prenne en photo |
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| En train de puiser l'eau pour le jardin du village |
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| De retour du puits avec l'eau pour les besoins quotidiens |
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| Des enfants qui m'ont accompagné dans le désert lors d'une promenade |
Je suis de retour à la capitale depuis plus d'une semaine et je n'ai pas eu le temps de vous raconter la suite...
J'ai pu me promener un peu aux alentours des villages et j'ai trouvé les paysages arides très beaux.
Du sable de différentes couleurs souvent dans les tons orangé, parfois des petits canoys et une végétation qui se fait rare. Des palmiers, des rares baobabs, des arbres que je ne connais pas.
Les animaux cherchent les rares coins d'ombre car il fait très chaud.
Je m'étais assise à l'ombre d'un palmier et une dame vient me proposer de l'eau.
Je serai bien restée plus longtemps pour poursuivre ma découverte dans ces endroits désertiques.
Mais nous sommes revenus dans ces endroits reculés pour filmer l'avancée des projets financés par Adra et nous n'avions qu'une semaine pour le faire: Adra a financé la clôture de certains jardins, distribué du matériel de jardinage et des semences.
Nous sommes également allés interroger les personnes ayant reçu un financement pour créer leur entreprise : atelier de couture, salon de coiffure, commerce..., soit un peu plus d'une vingtaine de structures. Pour certains, leur entreprise fonctionnait déjà correctement, pour d'autres, il leur faudra encore persévérer pour pouvoir en tirer des bénéfices. Je ne sais pas si j'aurais beaucoup d'énergie pour travailler efficacement avec une telle chaleur !
Hier soir, nous sommes arrivés dans le petit village d'Agouanit à plus de 2h de route de Selibabi, dernière ville avant la brousse.
Ce village se trouve en pleine brousse. Une piste à peine visible pour l'atteindre.
Des rares visiteurs viennent dans cet endroit reculé. Ainsi, hier après-midi lors de notre arrivée, les enfants accourent et chantent la chanson apprise lors de notre dernière visite.
Hier soir, nous avons choisi de dormir à l'extérieur car dans le bâtiment qui nous est réservé, il y fait une chaleur étouffante.
Nous installons la natte sous un grand arbre et un petit air frais nous accompagne pour la nuit
Vers 6h, le ciel change de couleur, les oiseaux nous réveillent en douceur.
Après une douche rapide avec 1 seau d'eau, je pars pour une petite balade dans les environs.
Les bergers sortent leurs chèvres.
Les enfants viennent me saluer. Je croise une dame qui broie de l'argile pour decorer par l les murs de sa case.
Puis je quitte le village : des vaches en liberté,
7h15: je dois retourner au village car j'ai du travail. Si c'était possible, je resterai vivre ici, loin de toute la civilisation bruyante...
Peut-être un jour. Si vous n'avez plus de nouvelles de moi... vous saurez où me trouver !
Dimanche 12 mai. 9h: départ pour la brousse.
Nous sommes arrivés jeudi soir à Selibabi. Une longue journée pour effectuer 645km sur une route goudronnée, parfois non achevée .
Vendredi: pause pour préparer notre semaine dans les villages, petite promenade dans la ville de Selibabi sous une chaleur toride.
Samedi : repos sous l'ombre très appréciée des manguiers et délicieux repas local.
Maintenant, je vous écris ce message en étant chahutée dans la voiture car la route se transforme progressivement en piste sablonneuse remplie d'ornieres.
6h40, départ pour... la plage! Oui, vous ne rêvez pas. Je n'ai jamais fait ça en France mais ici c'est un bonheur d'apprécier l'air frais à la plage et de voir les couleurs du ciel changer progressivement.
Je vous présente " oscar" ... il n'a pas l'air très commode....
Et pourtant, il s'est laissé attraper car c'était un vieux crabe fatigué
En poursuivant notre marche, on croise une grosse méduse venue s'échouer et mourir sur le sable
En repartant de la plage
Ils viennent y passer la nuit tranquille car je les ai jamais croisé là-bas dans la journée
Avec un peu de retard, je termine de vous raconter ma première experience dans les villages en Mauritanie.
Lors de notre itinérance, une fin d'après-midi, nous avons voulu visiter les jardins communautaires pour aller faire notre ravitaillement.
Nous partons donc pour une promenade dans le but de trouver quelques carottes, tomates et aubergines.
On commence par visiter un jardin puis on nous conseille d'en visiter d'autres pour espérer trouver quelques tomates mûres car la saison débute à peine.
Je suis surprise de voir que ces jardins sont si verts.
Le secret de la réussite: les puits.
De retour à notre campement, on se met à cuisiner quelques légumes puis très vite, la nuit tombe alors on accroche 1 lampe pour mieux voir.
Vanessa et moi, on a alors l'impression d'être les stars d'une émission culinaire car tout le village nous regarde cuisiner. On décide donc de cuisiner tous les légumes que l'on a rapporté de notre visite pour remplir la marmite et une heure plus tard, on sert une soupe aux habitants curieux du spectacle. Je ne sais pas si cette soupe était à leur goût car nous n'avons pas pensé à emporter des épices pendant notre semaine itinérante.
Le lendemain, je retourne dans d'autres jardins du village pour admirer les beaux espaces avec tous ces légumes. Nous achetons des carottes pour la suite de notre voyage. Quelle saveur ces carottes ! J'en ai mangé directement sorties de terre. Un vrai régal.
Dans cette région, les légumes poussent bien. Ce n'est pas le cas à Nouakchott où il n'y a que du sable, et l'eau est aussi un peu salée.
Puis, sur le retour vers Nouakchott, nous nous arrêtons 2 jours dans la ville de Selibabi. Samedi après-midi, nous apprécions un moment de détente dans des jardins privés ouverts au public, des jardins de manguiers. Fraîcheur très agréable sous ces arbres, en plein après-midi, nous faisant oublier les 40 degrés.
Il est prévu que nous repartons dans les villages la semaine prochaine. Encore des belles découvertes en perspective.
